dimanche 1 mai 2011

Brothers and sisters : bienvenue chez les Walker ! Présentation de la série

N.B. Cette chronique est basée sur les trois premières saisons de la série.

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Brothers & Sisters est mon dernier coup de cœur en matière de séries américaines. Elle compte déjà 5 saisons et oui, cela peut encore arriver :  je l'ai découverte à la télévision ! C'était il y a quelques mois sur TF1, grâce @Shoone_JS et @delromainzika que je remercie au passage. La chaîne a proposé une diffusion rapide, très rapide, de plus en plus... je ne l'ai évidemment pas suivie ! (inutile de rappeler les aberrations des diffusions françaises des séries télévisées...) Non, j'ai pris mon temps et attendu d'en avoir vu assez pour vous en présenter une petite critique.


La série s'inscrit dans une mouvance où les génériques d'ouverture sont extrêmement courts (cf mon top des meilleurs génériques...), mais B&S possède un magnifique "ending theme"pour sa mélodie...


Les thèmes de la série sont d'une grande diversité : politique, guerre en Irak, 11 septembre, homosexualité, travail, concurrence, la famille bien sûr, relations fraternelles, relation aux parents, mariage, adultère...

On peut les retrouver d'une génération à l'autre ce qui donne un relief notable à la série. (On se souvient de l'apparition de la mère de Norah et Saul, courte mais très drôle)

Les personnages auxquels je suis me suis attachée le plus rapidement (leurs intrigues sont les premières à être développées) :
-Kitty : au début de la série on célèbre son retour à la maison, la journaliste politique, républicaine quitte donc New York pour la côté Ouest
-Justin : On le découvre miné par ses souvenirs de guerre, son engagement avait bouleversé la famille...
-Kevin : sa vie sentimentale est quelque peu dissolue, l'avocat vit pour son travail et accepte peu à peu son homosexualité.et
-Norah : aaahh Norah !

Brothers & Sisters, c'est la série par excellence, elle ne se rapproche en rien du cinéma. A l'origine on aime ce genre pour voir des personnages évoluer et c'est précisément ce que ses scénaristes nous proposent. C'est feuilletonnant, on a des disputes, des secrets et pourtant une fraîcheur, une intelligence qui la séparent des soap operas classiques.

La plus grande réussite de la série réside en une alchimie parfaite : celle du drame intime et du drame familial. Traiter du groupe tout en se penchant sur l'être individuel n'est pas si fréquent et Brothers and sisters l'a réussi brillamment.

En fait c'est une des séries les plus humaines et touchantes que j'ai vue, on peut y étudier les relations entre les personnages autant que leur évolution personnelle, les deux sont bien sûr liés, ce qui va d'ailleurs nous orienter vers des questions : leurs vies sont-elles dépendantes les unes des autres ? comment parviennent-ils à trouver leur propre chemin tout en restant unis ?

Chacun aura sa réponse personnelle, chacun sera confronté à des doutes, chacun traversera plusieurs phases. Parfois ils s'éloigneront mais en pleine crise comme pour Justin, la maison maternelle retrouvera son rôle de refuge, de cocon familial.

Bref, B&S est la série la plus humaine que je connaisse, on n'a pas de gentil ou de méchant, seulement des personnages qui font des erreurs et malgré les affinités qu'on a avec les uns ou les autres on ne peut s'empêcher de les comprendre tour à tour. C'est le cas au départ de Tommy, c'est étrangement à cet instant que le personnage m'a le plus touchée, peut-être parce que ces êtres brisés, perdus sont toujours intéressants mais je n'ai pu que comprendre la réaction de Julia, sa femme. C'est là que réside la force et la complexité de la série. Il en va de même pour la relation entre Kitty et Robert, la séparation est traitée de façon très subtile...

Les situtations dans lesquelles sont les Walker laissent donc infinement perplexe, comme dans la vie on ne peut se prononcer sur ce qui aurait du être, on ne peut que constater, se réjouir, s'émouvoir ou s'attrister.

L'arrivée de nouveaux personnages pourrait facilement susciter un rejet de notre part au profit du clan Walker et les deux cas de figure nous sont exposés avec Rebecca et Ryan. Dans un premier temps celui-ci n'est pas tant perçu comme un intrus, on peut le trouver assez sympathique. Doués les scénaristes puisque qu'on réalise rapidement notre erreur !

(On peut comprendre Holly et la trouver par instants antipathique.un peu, à chaque fois que l'on trouve ses plans machiavéliques, un léger doute plane pouvant nous laisser nous radoucir envers elle.)

C'est la seule série que je connaisse capable d'autant fait rire et pleurer en même temps. On peut entrevoir quelque chose d'intéressant dans chaque membre de la famille mais j'ai probablement moins d'affinités avec Tommy ou Sarah. Je me suis vite attachée à Norah, j'adore sa relation avec Kevin ou avec Saul.


Je vais parler des personnages de façon très aléatoire, j'approfondirai peut-être un jour mais cet article est prévu depuis longtemps et je compte bien le poster aujourd'hui ! (aujourd'hui c'est la fête du travail, il ne faut pas trop m'en demander ! ! )


NORAH

C'est elle le coeur de la famille, elle n'est pas parfaite (parce que justement elle veut que tout le soit) elle est un peu étouffante mais malgré tous ses défauts on l'apprécie quand même. Elle a une relation particulière avec chacun de ses enfants, une histoire différente, des souvenirs parfois douloureux mais malgré tout c'est une famille qui s'entre-aide et qui ne peut se séparer.

Bref c'est une mère avec tous ces petits défauts qui nous énervent mais qu'on affectionne tout particulièrement.


Sa volonté de toujours faire apparaître la famille sous son meilleur jour est un élément récurrent, et finalement c'est lorsqu'ils sont vrais, et fragiles que les Walker sont le plus appréciés, c'est d'ailleurs ce que déclare Ryan, quand il découvre que cette famille est loin d'être parfaite, il se sent soulagé et prêt à les accepter.

Qui n'a pas rêvé comme Norah de tout quitter, d'avoir une autre vie, de partir à des milliers de km, des projets qui n'ont jamais eu vocation à être réalisés ? On aime s'imaginer ailleurs, on en parle comme si c'était sérieux mais le plus souvent, on ne prévoit pas réellement ce changement, ce n'est qu'une évasion.


KITTY

J'aime bien Kitty, elle n'oublie pas sa famille même si son accomplissement professionnel lui tient très à coeur. C'est un personnage fort, je ne suis pas toujours d'accord avec elle mais j'aime sa franchise, sa droiture et sa loyauté de plus elle ne juge pas les gens, donc oui Kitty fait partie de mes personnages préférés.

Warren... j'ai toujours été persuadée qu'il lui fallait quelqu'un comme lui (et surtout pas Jonathan aperçu au début de la série), sa relation avec Robert est pourtant très intéressante mais probablement trop passionnelle ou conflictuelle pour durer. Cet homme qu'elle retrouve au parc (Alec) lui correspond mieux, d'ailleurs il est difficile d'en vouloir à Kitty car il semble qu'ils sont faits pour être ensemble même si leur relation est d'avance condamnée, trop précoce.

Quelque chose est brisé entre elle et Robert, difficile de blâmer l'un ou l'autre (comme Kevin on se rapproche de plus en plus du politicien...), mais encore une fois on les comprend. B&S est maître en la matière, raconter les histoires de couple, c'est un art et les scénaristes le maîtrisent.

Kitty évolue beaucoup, elle s'assagit, devient plus sereine, transforme une relation conflictuelle avec sa mère en une belle complicité, elle n'a donc plus rien à voir avec la jeune journaliste ambitieuse qui admirait son père et se moquait de Norah.


KEVIN

Kevin c'est le cynique, mais aussi le plus sensible. Sa relation avec son père était particulière, il se sentait toujours à l'écart des autres. Petite déclaration subjective sans argument : j'adore ce personnage !

Il est toujours celui qu'on appelle quand on a besoin d'aide, il est très protecteur envers sa famille. S'il est souvent réticent en voyant se préparer des réunions de famille, qu'il passe du temps à se plaindre et ronchonner c'est parce qu'il connaît bien ses proches et tente de les protéger.


SARAH

Sarah : on la sent toujours entravée entre ses devoirs, ses envies. Elle se plaint beaucoup mais craint finalement le changement.  C'est à la fin de la saison 3 qu'elle semble prête à affronter la nouveauté. Son divorce avec Joe a été lui-aussi assez bien mené.


TOMMY

Tommy, j'ai toujours senti que quelque chose clochait chez lui, lors de la S1 je l'aimais peu mais j'ai compris pourquoi ensuite. Et c'est dans l'épisode 21 de la saison 3 que je me suis mise à vraiment l'aimer alors qu'on ne le voit pas. Tommy n'a jamais trouvé sa place ni su qui il était. Ces doutes ont toujours été là. Sa relation avec son père,  très problématique ne trouvera jamais de réponse. Tommy est un perosnnage brisé, celui qui faisait le plus mine d'être normal chez les garçons Walker. Pourquoi a -t-il été relativement dur avec Justin ? Probablement parce que lui aussi était malheureux mais qu'il ne le montrait pas et que personne n'avait jamais pu le soupçonner. Comme le dit Temperance Brennan dans Bones (oui oui on fait dans l'intersérialité) "Certaines personnes sont plus enclines à souffrir en secret."

Tommy est différent des autres Walker, il parle peu, n'est ps non plus très drôle, bien plus introverti jamais il ne se confiera ou avouera aller mal, jamais ses paroles ou ses actes ne seront le reflet de son coeur ou de son esprit tourmenté.Et pourtant il a su garder la face longtemps, affronter des évènements difficiles, sans aide contrairement à Justin. Tommy a une famille nombreuse mais il est le personnage le plus seul de la série, le plus impénétrable. je n'ai totalement compris cela qu'avec la saison 3. L'évolution du personnage est subtile et fascinante. Tommy, c'est l'intrus chez les Walker, Tommy il peut paraître le moins sympathique de la série parce qu'il joue un rôle. Se marier, avoir des enfants, fonder une entreprise, il est rentré dans le costume
qu'on avait taillé pour lui, pour lui tout était question de survie, ce qui explique sa réaction face à Holly.

(Il va de soi que la "fuite" de Tommy tombe un peu comme un cheveu sur la soupe puisqu'il semblait vouloir s'améliorer et qu'elle ne découle que d'éléments indirectement liés à la série, c'est-à-dire les déboires de Balthazar Getty avec les producteurs. Les contingences extérieures influencent inévitablement l'art, phénomène bien plus présent encore dans l'univers télévisuel  )


JUSTIN

Ah, Justin ! Un personnage tout d'abord brisé puis en reconstruction, donc forcément intéressant. Quand il a retrouvé un certain équilibre, on a pu le voir évoluer dans une relation amoureuse. Son addiction à la drogue, son premier retour de la guerre, son second départ...des intrigues riches et passionnantes.


REBECCA

Rebecca devient adulte, elle trouve sa place dans la société, elle trouve son identité et gagne en stabilité, son passé mouvementé qui a été évoqué à quelques reprises demeure une ombre. Le personnage est relativement imprévisible...


JULIA

Elle est discrète mais c'est un des personnages qui a le plus souffert. Je n'ai pas d'affinité particulière avec elle. Le personnage n'a été vu que par rapport à son couple avec Tommy, celui-ci parti elle disparaît.


SAUL

Sa relation amoureuse, très discrète s'est quelque peu perdue dans le tumulte de la famille Walker. (saison 3) Ce personnage, relativement neutre est intéressant surtout juste avant son coming-out.


HOLLY

On peut penser qu'elle protège sa famille c'est-à-dire sa fille comme une louve, on peut la comprendre. Elle a vécu seule, elle doit s'imposer face aux Walker quitte à utiliser des méthodes peu orthodoxes mais à la fin de la S3 le personnage, individualiste et manipulateur affirme son statut de mouton noir, on est du côté des Walker ou on ne l'est pas. Rebecca, sa fille est différente, plus honnête mais Holly est un personnage antipathique. Cette figure mouvante est nécessaire, elle l'habite donc quelques temps par son activité professionnelle.


LE PERE de REBECCA

Il paraît forcément sympathique face à Holly, mais le personnage est assez faible finalement, il suit le mouvement sans vraiment prendre de décision. (-->B&S est bien une série féministe !)


Le couple le plus solide et équilibré est clairement Kevin/Scotty. Ce sont eux qu'on imagine aisément devenir de bons parents. Est-ce que cette stabilité peut leur nuir ? N'en ont-ils pas assez d'être le couple marié et rangé ? L'épisode 21, très "caliente" creuse la question avec le retour de Chad, l'ex de Kevin ! Finalement, nos jeunes mariés sont très bien comme ils sont...


On ignore encore si Brothers & Sisters sera renouvelée pour une sixième saison. *Je n'ai vu moi-même que les trois premières, j'ai seulement entend dire que la cinquième était la moins réussie et qu'elle se terminerait sur un cliffhanger (hélas...) mais une chose est certaine : cette série me manquera terriblement quand elle s'arrêtera, peut-être est-ce une des raisons pour laquelle je préfère d'ailleurs la regarder lentement !

Je les aime les Walker, je les aime et je pense que chaque téléspectateur peut nouer des liens étroits avec ces personnages.

Pour conclure, une chanson que j'ai découverte dans la S1 de la série...

(Ici avec un montage vidéo sur la S1)

* La série n'aura eu finalement que 5 saisons...

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